Publié dans Politique

Disparition à Anjajavy - Le corps de la jeune Alana Cutland retrouvé

Publié le mardi, 06 août 2019

Une semaine après la chute dramatique et mortelle de la passagère d’un Piper, la jeune Britannique d’une vingtaine d’années répondant au nom d’Alana Cutland, son corps a été finalement retrouvé dans la Commune de Mahadrodroka dans le District d’Analalava, hier matin. C’étaient les gendarmes de l’opération de recherche et des membres du fokonolona, qui ont fait la découverte. Le cadavre de la jeune femme est déjà assez abimé, d’après une source. Notons qu’elle a chuté dans une zone boisée et se trouve sur une hauteur, d’où la difficulté des recherches. La source avance également que le corps retrouvé et veillé à bord d’un camion depuis hier sera récupéré par un hélicoptère ce jour. Après les enquêtes d’usage, le corps sera vraisemblablement remis à sa famille qui décidera si elle le rapatriera en Angleterre ou  l’incinérera à Madagascar. Rappelons que l’appareil a décollé d’Anjajavy le 25 juillet dernier et faisait cap sur la Capitale. A son bord, il y avait 3 personnes dont le pilote, la victime ainsi qu’une compatriote de celle-ci. Le terrible accident est survenu cinq minutes après le décollage et la victime a fait une chute d’au moins 1200 mètres dans le vide au-dessus d’une zone forestière. 

Jusque-là, l’enquête n’a encore réussi à percer le mystère à propos de la véritable cause de cette chute mortelle.  Pourtant, les premiers éléments de l’information ont avancé qu’elle se serait jetée volontairement après avoir réussi à ouvrir la trappe sans difficulté. L’ex-étudiante de Cambridge effectuait des recherches sur les crabes.
Franck Roland

Le reflexe cachottier  fait naître des suspicions
La nature a horreur du vide. En l’absence de communiqué officiel l’infirmant ou la confirmant, la version initiale concernant la chute d’une étudiante britannique à partir d’un avion en vol au dessus du littoral nord-est du pays le 25 juillet dernier, a été totalement éclipsée par les supputations plus ou moins tendancieuses véhiculées sur la Toile, lesquelles ont eu pour effet de laisser  planer des suspicions sur les déclarations des  enquêteurs. Il y a bien eu, certes, des éléments d’informations émanant de source policière sur le déroulement de la tragédie. Pour avoir été trop laconiques cependant, ils ont eu pour effet pervers d’enfler davantage les suspicions. D’autres avis, autres que ceux des enquêteurs, auraient été nécessaires pour étayer les explications avancées, quant aux circonstances de l’accident. Il en est ainsi par exemple de la possibilité d’ouvrir la porte d’un avion léger à plus de 1000 mètres d’altitude. Il en est de même pour les effets prêtés aux médicaments (antipaludéens ?) que la victime aurait pris et qui l’auraient rendue incontrôlable.  Sous d’autres cieux, lors d’événements similaires, les autorités judiciaires ne se contentent pas de communiqué, pour tenir le plus tôt possible et régulièrement un point de presse afin d’éclairer au mieux l’opinion publique et surtout, pour ne pas laisser la place aux interprétations. A Madagascar, le reflexe est encore à la cachotterie, comme si toute enquête  relevait du « secret défense ». Bien souvent, les quêtes d’information des journalistes se heurtent au sempiternel « secret de l’instruction ». La conséquence est que Dame rumeur aura tout le temps de faire des ravages avant que la version officielle ne vienne pour rétablir la vérité. Dans la plupart des cas cependant, le mal est déjà fait. Pour en revenir au cas de la jeune étudiante disparue, les premières informations sur l’accident avaient déjà fait état de la présence d’une autre ressortissante britannique à bord de l’avion, laquelle avait fait tout son possible pour empêcher sa compatriote de commettre l’irréparable. Un fait que le pilote de l’avion pourra parfaitement corroborer. Ces mêmes informations avaient révélé que, la veille du drame, les parents de la victime avaient su par celle-ci qu’elle avait « un problème ». Et c’est la raison pour laquelle  la seconde femme -  qui n’a rien à voir avec la famille endeuillée  - a été contactée pour assister et accompagner la malade pour un retour d’urgence, à Tana dans un premier temps. On connaît la suite. L’on sait que cette version initiale du drame a par la suite complètement  disparu des écrans pour laisser la place à toutes les hypothèses possibles et imaginables, insinuant que les enquêteurs ne disent pas la vérité, du moins toute la vérité. Un simple point de presse se limitant strictement à relater les faits ci-dessus, et de préférence appuyé par des explications techniques et avis médical pertinents, aurait pourtant  permis d’éviter un tel
désagrément.
Hery Mampionona

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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